Pensionnat Yoru
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 Rencontre au clair de lune ~ [PV Killian Remington]

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Misato Komatsu

Misato Komatsu


Messages : 30
Date d'inscription : 27/10/2010

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MessageSujet: Rencontre au clair de lune ~ [PV Killian Remington]   Rencontre au clair de lune ~ [PV Killian Remington] I_icon_minitimeLun 3 Oct - 19:48

Je levai la tête. Le ciel dépourvu de nuages était d’un noir d’encre. La lune était absente, mais les étoiles nombreuses. Elles éclairaient les alentours de leur énergie lumineuse, éparpillées un peu partout dans les profondeurs de la nuit.

Ce soir-là, comme tous les dimanches, on s’était couché tôt. C’est pour cela que ma petite escapade avait été si facile. Il ne m’avait pas fallu grand temps pour sortir du pensionnat et me faufiler jusqu’ici ; les couloirs étant vides, je n’avais eu qu’à me transformer. Personne n’aurait pu se douter que le petit chat qui courait dans le jardin était en réalité une jeune fille qui s’évadait, en quelques sortes. Car non, je ne m’évadais pas. J’allais uniquement faire une petite balade nocturne.

Allumant une cigarette, je continuais à marcher sur mes deux pieds d’humaine, ayant repris ma forme d’origine dès ma sortie du pensionnat. Expirant la fumée mortelle, je sentis mes poils de bras se hérisser. Il faisait frisquet, cette nuit-là.

Un peu plus loin, je remarquai que l’arbre que je venais de dépasser avait fleuri. Je me retournai et m’arrêtai devant, le contemplant. Cela faisait si longtemps que, chaque semaine, je passais devant, sans qu’il n’y ait aucune fleur, ni aucun fruit. A présent, il nous révélait sa nature. C’était un petit pommier, pas bien grand, mais aux belles pommes rouges. J’en cueillis une et croquai dedans en poursuivant mon chemin. Elle était délicieuse. Juteuse et sucrée.

Dix minutes plus tard, un grincement se fit entendre. Le portail que je poussais doucement se faisait vieux, visiblement. Je franchis l’entrée et fis quelque pas, enfin arrivée à ma destination : le cimetière.

Une nouvelle cigarette en bouche, je marchai longtemps dans la nécropole avant de m’arrêter devant une tombe. Je m’assis devant la pierre tombale et la contemplai longuement, puis, reprenant mes esprits, sortit de mon blouson de cuir une rose. Je la déposai lentement sur la tombe, appréciant le tableau créé par la couleur de la fleur, qui contrastait avec le noir de la nuit. Cela faisait maintenant cinq mois que j’allais tous les dimanches déposer une rose blanche sur cette tombe, et que j’y passais deux bonnes heures, perdue dans mes pensées. Mais aujourd’hui, c’était spécial. Et pour cause, cela faisait exactement quinze ans que le cadavre en-dessous de moi reposait en paix.

- Joyeux anniversaire de mort, Maman.

J
e trouvais la phrase que je venais de murmurer particulièrement stupide, voire complètement dénuée de sens. Un anniversaire est une date précise que l’on fête tous les ans, certes. Mais un anniversaire de mort n’est pas censé être joyeux… N’étant en aucun cas croyante, je ne faisais qu’espérer que cette femme dans cette tombe avait eu une enfance heureuse dont elle avait peu profiter. Car cette femme, je ne l’avais peut-être jamais connue, mais cela faisait cinq mois que je l’avais retrouvée.

C’était donc bien elle, ma Mère. La véritable. Kyumi Toshiro Komatsu. Qui était-elle, au fond ? Ou plutôt, devrais-je dire, qui elle avait été. Je n’en savais rien. Tout ce que je savais, c’est que cette femme-là m’avait portée, qu’elle m’avait donné naissance et qu’elle avait tenté de vivre pour moi, en vain. Pour moi, tout ce qui comptait, c’était qu’elle avait essayé. Je lui en étais reconnaissante, mais je lui en voulais cependant terriblement de m’avoir laissée. Comment une mère pouvait-elle abandonner son enfant de la sorte et se donner la mort ? C’était inadmissible.

Vous vous demandez sûrement comment je m’y étais prise pour découvrir tout cela. Mon passé, ma vie, tout était en fait dans ma valise. Non, je ne me moque pas de vous. Il y a cinq mois, alors que je fouillais dans ma valise de fond en comble, allant jusqu’à la vider entièrement, à la recherche de je ne sais quoi, j’avais découvert une enveloppe que je n’avais jusqu’alors jamais remarquée. ‘Pour Misato’, avais-je lu dessus. Levant un sourcil, j’avais mis du temps à l’ouvrir, redoutant le pire et reconnaissant l’écriture de celle qui m’avait élevée ou, autrement dit, ma mère adoptive. Car je savais que je n’étais pas son enfant véritable mais, à vrai dire, je ne m’étais jamais posé de questions. Je l’appelais ‘Maman’, comme tout enfant s’adressant à la personne qui l’avait éduqué, sans me demander une seule seconde qui étaient mes parents biologiques. Et voilà que je trouvais une lettre dans ma valise.

‘Quand tu trouveras cette lettre et que tu la liras, je suis sûre que tu seras prête.’ Prête ? Mais à quoi ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? M’imaginant le pire, je m’étais mordue la lèvre et avais hésité à poursuivre ma lecture avant de prendre mon courage à deux mains. ‘Tu es grande, maintenant. Tu sais te prendre en main, et tu ne peux savoir à quel point Jack et moi sommes fiers de toi. Ma puce, je pense qu’il est grand temps que tu saches. J’ai glissé cette lettre dans ta valise afin que tu la lises enfin, et que tu ne m’en veuilles pas de ne t’avoir jamais rien dit. Tu ne t’es peut-être jamais posé de questions, mais, quand je te vois prête à t’en aller dans ce pensionnat, je me force à réaliser que tu as grandi et que je te dois des explications.’ Grandi ? En lisant ce mot, j’avais esquissé un petit sourire ironique. Evidemment que j’avais grandi ! Je ne me reconnaissais plus. Depuis mes quatorze ans, la petite Misato innocente et naïve avait laissé place à une autre, une Misato plus distante, plus froide et surtout plus sûre d’elle, qui n’a pas peur de grand-chose, voire de rien, une Misato mature et réfléchie. Mais une Misato qui se posait des questions en lisant sa lettre. Des explications ? Mais à propos de quoi ?

Ta mère biologique est morte.’ J’avais soupiré. Et alors, m’étais-je demandée ? Qu’est-ce que ça pourrait changer, que je sache ça ou non ? ‘Elle s’appelait Kyumi Toshiro, c’était une femme forte, très forte. Je l’ai moi-même connue, et, à chaque fois que je te regardais dans les yeux, je croyais l’avoir en face de moi, en plus jeune. Elle avait une forte personnalité, un mauvais caractère ! Tout comme toi.’ Merci, maman, de m’écrire ça, m’étais-je dit… Je le savais bien, que j’avais mauvais caractère ! Mais pourquoi me rappeler ça maintenant ? ‘Elle avait un très fort mental… Je l’admirais pour ça. Quant à ton père, je ne sais pas grand-chose de lui, mais je suppose que tu n’aimerais pas savoir son histoire. Excuse-moi de dire ça sur ton géniteur, mais c’était un salaud. Il menait la vie dure à Kyumi ; à chaque fois que je la voyais, elle était en larmes mais faisait la femme forte, heureuse malgré tout. Chaque jour, de nouvelles traces s’ajoutaient à ses cicatrices. Il la battait.’ J’avais serré les poings, sentant les larmes monter. Des larmes de colère, des larmes de haine. Je ne connaissais peut-être pas ma mère pour être sensibilisée par son histoire, mais je détestais les gens tels que cette ordure qui me servait de père. Le papier devenu presque orange suite au temps passé dans ma valise s’était un peu froissé à cause de la pression créée par mon poing. J’étais furieuse. Véritablement hors de moi.

Ta mère survivait, mais elle ne pouvait continuer comme ça. Ton père l’avait abandonnée après avoir appris qu’elle était enceinte de toi. A ta naissance, elle n’avait plus aucun sou. Elle avait refusé mon aide, et m’avait dit qu’elle t’emmènerait dans un orphelinat. Cela a duré un an, mais elle ne pouvait se résigner à te quitter. Je lui ai alors proposé de te garder, promettant de t’offrir la meilleure éducation et la plus belle enfance que je pouvais te donner. Acceptant, elle me remercia et te laissa à moi à contrecœur, songeant malgré tout que ton bonheur serait de pouvoir vivre convenablement. Après quoi elle mit fin à ses malheureux jours…’

Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi fallait-il que je sache tout cela d’un coup ? C’était les pensées qui m’étaient venues à l’esprit après avoir terminé la lecture de la lettre. Et cette lettre-là, c’était celle qui se répétait dans ma tête chaque dimanche, sur la tombe de ma mère.

- Dis, Maman… Tu crois qu’on aurait été heureuses, toutes les deux, si on avait eu de quoi vivre ?’

J
e m’adressais à la pierre tombale devant mes yeux embués de larmes ravalées, assise seule dans le cimetière, telle une folle parlant aux morts. Enfin, seule, je n’en étais pas si sûre. J’étais tellement perdue dans mes pensées que je n’avais rien remarqué sur le coup mais, à présent, je me rendais compte que quelque chose clochait. J’avais senti une présence.

Levant la tête, je constatai que des nuages étaient apparus. Et, seulement maintenant, je remarquai qu’il faisait plus clair. La lune avait elle aussi fait son apparition, et je distinguai sa forme : c’était un soir de pleine lune. Cependant, cette dernière restait cachée derrière les nombreux nuages qui s’étaient rassemblés alors que j’étais dans mes pensées. Sentant la présence plus forte encore, je me retournai et scrutai les environs. Personne. Bizarre. Très bizarre, même. J’aurais juré qu’il y avait quelqu’un, ou quelque chose. Mon instinct ne me trompait jamais.
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Killian Remington

Killian Remington


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MessageSujet: Re: Rencontre au clair de lune ~ [PV Killian Remington]   Rencontre au clair de lune ~ [PV Killian Remington] I_icon_minitimeMer 18 Juil - 13:58

Cette nuit était pour lui … il le ressentait au plus profond de ses entrailles. Killian le redoutait depuis quelques jours. La lune était de nouveau pleine, ronde et d’un blanc lumineux.
A peine le soleil avait-il disparu derrière l’horizon que son corps commençait à le déranger. Alors que les élèves allaient tous se coucher, il s’enferma dans sa chambre. Il retira ses vêtements sentant déjà la chaleur du loup en lui. Il ne pouvait pas rester là ! Si le loup le surpasser, le résultat serait désastreux.
Il enfila un jean noir, une chemise blanche entrouverte découvrant son collier fétiche. Une paire de basquet et il était dehors en un rien de temps. Par chance des nuages cachaient encore l’astre lumineux. Il ne se transformerait pas tout de suite.
Il partit vers la forêt, espérant y trouver un refuge. Là-bas au moins il ne risquait pas de faire du mal à quiconque.
Les nuages passèrent révélant l’astre de la nuit dans toute sa splendeur. Cette lumière sur son dos le frappa subitement. Il n’aurait pas le temps de rejoindre les bois. Il se mit à courir. Ses yeux commençaient déjà à se transformer, ses crocs s’agrandirent, ses mains se pourvurent de griffes, sa métamorphose était enclenchée.
Ses pas le menèrent vers un lieu étrange : le cimetière. Pourquoi ici ?!
Il huma l’air. Evidemment ! Cette fraiche odeur de jeune femme… C’était donc le loup en lui qui l’avait guidé jusqu’ici.
Il sauta par-dessus le mur encadrant la nécropole et se cacha derrière les buissons le long des remparts. Cette jeune femme, qui était-elle ? Pourquoi sortait-elle si tard pour aller au cimetière, se pencher sur cette tombe et y déposer une rose ?
Les nuages couvrirent de nouveau la lune apaisant son mal pour un instant. Il ne devait pas trainer ici. Pas avec cette fille si près.
Il se releva doucement et commença à s’écarter. La jeune fille releva soudainement la tête. Il se plaqua contre une tombe. La lune réapparut. Il contint un grognement mais rien n’aurais pu arrêter sa transformation. Il s’allongea dans l’ombre de la stèle et laissa aller son corps le plus silencieusement possible. Sa peaux se pourvu de poils sombre, ses yeux aux rétines verticale devinrent jaune et injecté de sang. Il retira sa chemise et le reste de ses vêtements. Son corps se déforma de tel façon que ses bras devinrent des pates antérieurs, ses jambes celles postérieurs, sa cage thoracique se rétrécit et ses côtes se courbèrent.
Un beau loup noir remplaça le jeune homme qu’était Killian.
Il se releva péniblement, de la bué se forma devant ses babines entrouvertes. Cette odeur si douce …
Il contourna la jeune femme se faufilant d’ombres en ombres. L’avait-elle remarqué ?
Il se cacha dans l’ombre d’un arbre face à la jeune blonde et demanda d’une voix rauque :


« Que fais une si jeune fille dehors à cette heure si tardive ? »

Sa langue passa rapidement sur ses babines. La chaire des jeunes était toujours la plus esquisse …
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