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 .: Faisons la paire, mon cher. :.. [Lawrence Rei]

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James E. Wilson

James E. Wilson


Messages : 252
Date d'inscription : 06/09/2010

.: Faisons la paire, mon cher. :.. [Lawrence Rei] Empty
MessageSujet: .: Faisons la paire, mon cher. :.. [Lawrence Rei]   .: Faisons la paire, mon cher. :.. [Lawrence Rei] I_icon_minitimeLun 27 Déc - 15:19

C'était un jour comme les autres, on m'avait simplement mis au courant d'une petite histoire, on avait enfin trouvé un nouveau professeur d'anglais, qui remplacerait le vieux croûton qui faisait un mi-temps depuis le début de l'année, à défaut de partir en retraite comme prévu. Sauf qu'évidemment, on me mettait au courant alors que le jeune homme était déjà arrivé. Imbéciles de l'administration. Je n'avais donc pas encore eu le loisir de rencontrer, ni même de croiser mon jeune collègue. Je n'avais donc aucune idée de qui il était, rien de rien, enfin si. Je savais que c'était un homme, M. Rei, ou comme ils le disaient ici « Rei sensei ».

Enfin, avec tout ça, j'avais donc un nouvel emploi du temps et de nouvelles directives. Il fallait que je fasse au mieux, que je me montre responsable et encore plus devant ce nouveau collègue. Je sortis mon agenda, il fallait que j'imprime mon nouvel emploi du temps et que je m'organise, ce n'était pas que mes activités étaient énormes... Simplement je voyais un kinésithérapeute tous les jours... C'était ainsi depuis mon accident. Bien sûr, une enquête avait été faite mais... Je savais tout ce qu'il s'était passé, alors je n'avais pas envie que les choses durent encore et encore... Ils avaient reçu la punition qu'il fallait et cela suffisait.

Il y avait aussi le problème de mon père, je l'avais eu au téléphone, depuis qu'on les avait appelé disant que j'étais dans le coma... Alors on avait parlé longuement, de tout et de rien. Je n'avais pas évoqué mon état, il n'avait pas évoqué le sien. C'était aussi simple que cela... Et pourtant, il y en avait des choses à dire...
Ma mère n'avait pas voulu me parler, je l'avais entendu pleurer, même si mon père essayait de couvrir ses sanglots en me demandant comment était le temps au Japon... Avec le décalage horaire, j'avais passé la nuit au téléphone, ma facture se calculerait en plusieurs milliers de Yens, mais je m'en fichais, j'avais assez d'argent.

Le téléphone de la salle des professeurs se mit alors à sonner. Je n'aimais pas répondre au téléphone, surtout que c'était toujours pour quelqu'un qui était en cours donc on devait se contenter de laisser un message que je réceptionnais... Je finis par me déplacer vers le téléphone avant de l'attraper.

« Département de langues, salle des professeurs.

- Bonjour, j'ai un appel pour M. Wilson.


- Lui-même.

- Très bien je fais la liaison.

- Merci. »

Je patientais quelques secondes, avant d'entendre distinctement la voix de ma mère. Elle m'informa que mon père allait subir sa première chimiothérapie. Je l'écoutais attentivement, avant de me rendre compte de l'heure qu'il était en Angleterre. Je lui demandais si tout allait bien, elle me dit que oui, qu'elle avait mis le réveil exprès pour m'appeler à une bonne heure pour moi. Je lui dis qu'elle n'avait pas à faire ça, qu'elle pouvait bien me réveiller en pleine nuit, pour des choses aussi importantes, qu'il n'y avait pas d'heure pour ça... Mais elle ne voulait rien entendre, elle me dit que ce n'était pas grave. Je souris, ma mère se sacrifiait toujours pour les autres et ça me faisait de la peine autant que cela me réchauffait le cœur.

Je raccrochais après quelques minutes et notait la communication sur le calepin, notant le mot « privé ». Je rejoignis mon bureau et me remis au travail, j'avais de nombreuses choses à préparer, des copies à corriger. Il ne fallait pas être feignant, surtout que mon état ne me facilitait pas les choses, je posais lentement mes doigts sur les roues en métal pour m'approcher de la table. Je tapotais sur l'ordinateur les derniers horaires en suivant la feuille signée par la directrice. La porte s'ouvrit alors, je ne me retournais pas tout de suite, terminant d'abord de noter mon troisième horaire du mercredi. Je finis par tourner la tête, histoire de voir qui était entré, c'est alors que je le vis, je savais que c'était lui, on m'avait montré une photo du trombinoscope.


« Oh bonjour professeur Rei, je vous attendais. »

Je m'inclinais légèrement dans mon fauteuil, avant de me dégager de mon bureau dans un super demi-tour. On pouvait dire que je contrôlais ce fauteuil à merveille à présent.


« Je suis enchanté de vous rencontrer, je suis le professeur Wilson. »

Je lui tendis la main, comme il se faisait en occident. J'espérais simplement que ce Rei n'était pas un de ces professeurs japonais qui n'avaient jamais pratiqué le vrai anglais, seulement celui de bouquin, mais mon grand-père me l'avait toujours dit : on ne juge pas un livre à sa couverture.
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